Techniques de construction-bois

Dès la conception d’un bâtiment en bois, il est essentiel de choisir le système constructif le mieux adapté aux contraintes (site, terrain, budget, etc.) et aux besoins du maître d’ouvrage.

Ensuite, selon l’environnement et le caractère que l’on souhaite donner à ce bâtiment, on définit le revêtement extérieur le plus approprié. Sous le vocable "construction en bois", nous regroupons toute construction dans laquelle les fonctions porteuses sont assurées par des éléments en bois.

La construction en bois peut ainsi être divisée en quatre grandes familles :

Construction à pan de bois ou à colombage

En France, à partir du moyen âge, la technique du colombage a été largement utilisée. Elle est composée d’éléments de bois verticaux de forte section entre lesquelles un remplissage est effectué en torchis, briques ou terre. Le colombage est toujours présent en construction neuve dans certaines régions de France telles que la Normandie et l’Alsace.

Techniques de constructions contemporaines : La majorité des maisons individuelles ou des logements collectifs à structure bois récemment construits dans notre pays utilisent les techniques de panneaux (grands ou petits panneaux, ouverts ou fermés, systèmes tridimensionnels). D’autres systèmes constructifs existent : poteaux-poutres (Allemagne, Suisse etc.), "platform-frame" (USA, etc.), etc.

Construction en bois empilés

Faite de rondins ou de madriers empilés les uns sur les autres, cette technique très ancienne est encore fréquemment utilisée en Suisse, en Russie, au Canada ou dans les Pays Scandinaves.

Plus connue dans nos régions sous le nom suisse de chalet, la construction en bois empilés se perpétue en France et se développe dans les régions de montagne mais également en plaine et trouve de nombreuses applications dans l’habitat de vacances ou de loisirs. Comme son nom l’indique, cette technique consiste en l’utilisation de longs éléments de bois placés horizontalement, positionnés les uns au-dessus des autres.

Poteaux-poutres

La technique des poteaux-poutres se caractérise par l’utilisation de poteaux et de poutres en bois de fortes sections, disposés selon une trame de 3 à 5 mètres environ (on considère en général qu’une trame carrée de 3,6 mètres est particulièrement économique). Cette structure primaire est complétée par des éléments porteurs secondaires : potelets, solives, traverses…

Cette structure est le plus souvent auto-stable sans la participation des façades, ce qui lui confère une grande souplesse architecturale, notamment quant au nombre, aux dimensions et au positionnement des baies. Cela permet aussi de réaliser des découpes importantes dans les planchers (trémies d’escaliers ou de cheminées,mezzanines, etc).

La technique poteaux-poutres exige des précautions dans le choix de la trame, le mode de contreventement, les assemblages des éléments de structures, le raccordement des remplissages. Ces remplissages, pleins ou vitrés, assurant les fonctions d’isolation thermique et phonique, d’étanchéité à l’eau et à l’air, de contreventement, possèdent, pour les panneaux pleins, des caractéristiques mécaniques "surabondantes" et rendent souvent cette technique relativement onéreuse.

A cause de sa souplesse et de son intérêt architectural, ce système est surtout utilisé dans l’habitat individuel, quand la recherche de l’économie n’est pas primordiale.